Des Avancées Prometteuses dans le Traitement des Attaques de Panique

Les attaques de panique sont particulièrement préoccupantes pour les personnes souffrant de troubles paniques. De nouvelles découvertes pourraient bientôt ouvrir la voie à des traitements plus efficaces pour cette condition anxiogène.

Symptômes et impact

La pression dans la poitrine, le souffle court, les vertiges, la peur de mourir, les nausées, les sueurs et les tremblements caractérisent les attaques de panique, des épisodes qui peuvent toucher tout un chacun. Cependant, pour ceux atteints de troubles paniques, ces manifestations prennent une toute autre signification. Ce type de trouble anxieux, affectant entre 1 et 3% de la population française, se caractérise par des attaques de panique récurrentes, entraînant une inquiétude excessive et des comportements d’évitement.

La nouvelle approche

Des chercheurs de l’institut Salk ont récemment publié les résultats d’une étude visant à cartographier les régions cérébrales impliquées dans les attaques de panique. Contrairement aux croyances antérieures mettant en avant l’amygdale comme le centre de la peur, les scientifiques se sont penchés sur le noyau parabrachial latéral, une petite zone du tronc cérébral jouant un rôle crucial dans les réponses au stress.

« Nous avons exploré différentes zones du cerveau pour comprendre où commencent les attaques de panique. Auparavant, nous pensions que l’amygdale, connue comme le centre de la peur du cerveau, était principalement responsable, mais même les personnes dont l’amygdale est endommagée peuvent toujours subir des crises de panique, nous savions donc que nous devions chercher ailleurs. Maintenant, nous avons découvert un circuit cérébral spécifique en dehors de l’amygdale qui est lié aux attaques de panique et pourrait inspirer de nouveaux traitements contre le trouble panique qui diffèrent des médicaments actuellement disponibles contre le trouble panique qui ciblent généralement le système sérotoninergique du cerveau. »

Sung Han,auteur principal, professeur agrégé à Salk

Découvertes clés

Le noyau parabrachial latéral, surnommé « centre d’alarme du cerveau », contrôle la respiration, le rythme cardiaque et la température corporelle. Les chercheurs ont identifié le neuropeptide PACAP comme le principal régulateur des réponses au stress dans cette région. Des expérimentations sur des souris ont permis de découvrir un lien significatif entre le circuit cérébral de la PACAP et le trouble panique.

Perspectives de traitement

Les résultats encourageants ne s’arrêtent pas là. En inhibant la signalisation de la PACAP, les chercheurs ont réussi à interrompre le flux de ces neuropeptides, réduisant ainsi les symptômes de panique. Ces avancées ouvrent la voie à de nouvelles perspectives de traitement pour les attaques de panique et les troubles paniques.

Cette recherche prometteuse offre un nouvel espoir

Les progrès dans la compréhension des mécanismes cérébraux sous-jacents ouvrent des portes à des traitements plus ciblés, offrant ainsi une lueur d’espoir aux individus cherchant à surmonter ces difficultés. Les résultats ont été publiés dans Nature Neuroscience le Janvier 4, 2024.


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